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 « Les lignes de la main » [LIBRE]

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Calliope

Calliope

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MessageSujet: « Les lignes de la main » [LIBRE]   « Les lignes de la main » [LIBRE] Icon_minitimeJeu 15 Mar - 23:24

    Le soleil chauffait agréablement le dos de Calliope. Elle longeait l’ancien parc en empruntant une allée curieusement épargnée par la tempête. On ne pouvait pas en dire autant du reste de l’enceinte qui évoquait une véritable scène d’apocalypse. Les troncs arrachés au sol gisaient en augustes colosses vaincus sur l’herbe grasse. Ils dardaient encore leurs racines vers la terre retournée, truffée d’énormes cratères bourbeux. Les promeneurs se faisaient rares par ici, à juste titre au vu du désolant spectacle. Même les bancs brisés ne pouvaient plus accueillir personne, et c’est à peine si les chemins de terre battue ne disparaissaient pas sous les vestiges de l’ancien jardin. Une atmosphère endeuillée adhérait au site ravagé que la tiédeur languissante de l’air ne parvenait pas à atténuer. La grise ne paraissait cependant pas affectée par l’ambiance générale, elle marchait au contraire d’un pas soutenu, la queue battante, le museau résolument levé vers le ciel parsemé de nuages clairs. Elle jetait des regards éveillés partout autour d’elle, regrettant d’être entravée. Il y avait tant à explorer !

    Un vieil homme tenait effectivement la chienne en laisse. Elle était arrivée la veille par un avion long courrier. L’individu travaillait depuis peu au chenil et s’était spontanément proposé pour aérer l’animal. Il n’avait pas réclamé de renseignements ni d’antécédents sur elle, il avait seulement était ému par l’attitude touchante de la bête à son arrivée. De nombreux chiens s’échouaient brisés entre les murs de la fondation, mais la femelle avait manifesté une vive gaieté à son débarquement que ni la fatigue ni l’anxiété n’avaient semblé entamer. Un engouement qui s'était maintenu tout le long du trajet effectué à pieds jusqu’à l’abri. A vrai dire, seul son confinement avait affecté sa bonne humeur et son comportement. Elle s’était mise à tourner en rond dans le box, soudain fiévreuse, consternée par ces restrictions arbitraires qu’on lui imposait d’emblée. Son tourment n’était pas passé inaperçu aux yeux de tout le monde.

    Le couple zigzaguait entre les carrés de verdure hirsutes, solitaires malgré la bride qui les liait l’un à l’autre. Le bipède s’adressait à elle tout en déambulant dans le décor dévasté.

    « Tu sais, ma petite fille adorait les chiens. Petite, elle recueillait tous les animaux errants ou blessés. Elle en était folle, et dès qu’elle atteignit sa majorité, c’est naturellement qu’elle proposa son aide au chenil de la ville. Comme ça, elle pouvait les côtoyer tous les jours. » Racontait-il d’une voix chargée d’émotion.

    Calliope écoutait d’une oreille distraite sans comprendre. Elle sentait seulement le trouble dans le timbre éraillé de l’homme, un peu essoufflé par ailleurs. Elle avançait à son niveau, s’efforçant de calquer son allure sur la sienne. L’air frais lui faisait un bien fou, il la peignait à rebrousse-poil.

    « Elle adorait venir ici. » Conclu-t-il.

    Le bénévole s’immobilisa brusquement sur la chaussée et appliqua ses paumes sur ses genoux pour tenter de reprendre son souffle. La laisse glissa entre les doigts raides, ce qui n’échappa pas à l’animal. Toutefois, la grise se concentra sur le visage fripé du deux-pattes, plus intriguée qu’inquiète. Il vacilla jusqu’au corps abattu d’un chêne sur lequel il prit appui, à l’image d’un bâton de vieillesse démesuré. Etait-il donc si âgé ? Plusieurs secondes s’écoulèrent, l’humain se redressa et leva les yeux sur la chienne. Elle semblait attendre qu’il daigne poursuivre leur route –sans signes d'impatience toutefois. S’il fallait s’attarder encore, elle attendrait. Comme pour accomplir sa résolution, elle s’assit aux pieds du papi.

    « Tu es une bonne fille, si je n’étais pas aussi vieux, je te prendrais avec moi. »

    Calliope ignora les paroles du vieux personnage. Une âme vivante se promenait au bout de l’allée, la faisant bondir . Les oreilles dressées en avant et le corps tendu, elle aboya avec obstination dans la direction du nouveau venu, histoire de l’alerter de sa présence.

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Balthazar

Balthazar

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MessageSujet: Re: « Les lignes de la main » [LIBRE]   « Les lignes de la main » [LIBRE] Icon_minitimeVen 16 Mar - 19:29

    Le soleil n’était pas debout depuis bien longtemps, à vrai dire, le chenil venait presque tout juste d’ouvrir ses portes au moment ou un jappement particulièrement puissant avait commencer à se faire entendre. Ce jappement ne provenait cependant pas des nombreux box que l’on trouvait aligné les uns près des autres en deux rangées bien droites. Les puissants jappements s’intensifiaient un peu chaque minutes et au bout de quelques instants, un homme, pas particulièrement vieux et assez imposant se dirigeant en pestant en direction de la pièce où les visiteurs n’avaient pas encore accès. Le bipède poussa les portes avec force et il se retrouva devant un box isolé. Un chien particulièrement imposant s’y trouvait et visiblement cette bête n’était pas contente. Un pansement sur son antérieur droit laissait voir qu’il avait été emmené chez le vétérinaire récemment. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle il n’était pas dans le box ou il était habituellement. Le chenil se faisait un point d’honneur à ne pas vendre les animaux blessés.

    Défoulant sa colère contre le bipède qui l’observait en silence, Balthazar observait, du même coup, sa réaction face à tout cela. L’homme, visiblement mécontent de tout ce bruit finit par ouvrir les lèvres et ordonna fermement à l’animal de se taire. Zar, surpris de cette réaction cessa immédiatement son vacarme pour observer l’homme. Ce dernier était vêtu avec l’uniforme du chenil et dans sa main il y avait une laisse. Abaissant légèrement ses oreilles sur son crâne large, Balthazar ne savait pas trop ce qu’il devait faire à présent. La dernière fois qu’une laisse lui avait été présentée, il avait reçu l’honneur d’une visite chez le vétérinaire. Il n’avait d’ailleurs pas réellement envie d’y retourner. Laissant entendre un très léger grondement pour démontrer son mécontentement, l’imposant husky entendit alors la voix du bipède s’élever dans l’air.

    « Arrête sa Balthazar, on va dehors marcher cette fois … Promis pas de véto’ »

    Cessant de gronder, le mâle redressa les oreilles et, lorsque le bipède ouvrit la porte du box, il se redressa pour s’approcher de lui. Patiemment, il attendit que l’homme daigne attacher la laisse. Lorsque ce fut fait, Balthazar se mit à avancer en direction de la porte. Trainant carrément le bipède derrière lui. Étant particulièrement puissant vu sa grosseur, Zar n’avait aucune difficulté à décidé la ou il voulait aller. Franchissant les portes rapidement, l’imposant mâle bicolore s’arrêta quelque secondes pour regarder les alentours. Étirant le cou pour respirer l’air ambiant, il éternua bruyamment avant de recommencer à renifler. L’air ne possédait pas vraiment d’odeur pour le moment. Peut-être trouverait-il autre chose une fois en chemin. Ce fut sur cette pensée qu’il se remit donc à marcher, un peu plus lentement cette fois. Reniflant le sol de temps à autre, Balthazar s’arrêta pour faire ses besoins à deux reprises. Il n’était pas castrer et donc il marquait son territoire assez souvent. Le bipède qui marchait à ses côtés ne s’en préoccupait pas vraiment, l’imposant c’était qu’il soit calme une fois de retour à son box.

    Les deux personnages marchaient depuis environ vingt minutes lorsqu’un jappement fit redresser la tête de Balthazar. Il découvrit alors un parc complètement dévaster. Reniflant l’air quelques secondes, il répondit à son tour par quelques jappements puissants. Le bipède soupira lentement et il se remit à avancer. Il avait vu le vieil homme et il avait également remarqué qu’il ne tenait plus la laisse de la femelle husky qui était arrivé la veille au Chenil. Balthazar tirait sur la laisse, mais le bipède ne se laissa pas désarçonner. Il le retenu rapidement et une fois assez près, Balthazar cessa de tirer. Il aurait bien aimé que ce crétin lâche la laisse. Observant la femelle qui se trouvait là, il ne comprenait pas pourquoi elle ne s’était pas sauver. N’importe quel chien se sauverait de pouvoir réussir à faire lâcher prise à un homme. Il ouvrit les lèvres, laissant entendre sa voix sombre et gutturale. Bien entendu, aux oreilles des deux hommes, c’était une série de léger jappement, de couinement et de jappement. Tout à fait normal en gros.


    « La liberté ne te tente pas visiblement … »
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