La civilisation est tombée en ruine suite à une guerre nucléaire. Par miracle, une partie de l’hémisphère nord a cependant été plus ou moins épargnée. L’humanité n’a pu survivre aux différentes retombées radioactives ni à son principal prédateur ; le loup. Car ces retombées provoquèrent des mutations inattendues uniques chez cet animal ; des phénomènes biologiques dévastateurs. Plus robuste, plus intelligent, plus réfléchi, aux instincts de survie encore plus développés qu’ils ne l’étaient à l’origine. Dans cette ère de chaos, différentes meutes organisées tentent de survivre en se créant de nouveaux repères sur les ruines de la civilisation du 21ième siècle. Mais bientôt, les animaux sont dépassés par le phénomène : les rations d’eau et de nourriture s’épuisent, et il est temps de migrer vers d’autres lieux. Une rumeur, un mythe circule de meute en meute, de clan en clan, de mâchoire en mâchoire ; une île, saine, difficile d’accès et inhospitalière, mais abondante en gibier, perdue dans les océans de l’arctique. Elle sera leur prochain eldorado. Seulement, cette île s’avère avoir déjà été conquise par l’animal aux canines acérées. Et il a eu vent des rumeurs et de la future venue de ses autres congénères irradiés. Sur l’ile, les meutes s’organisent, et sont bien décidées à mettre fin aux plans des loups migrateurs, pour conserver leur qualité de vie actuelle, pour leur survie ; quitte à le payer de leur vie. Mais tout ce en quoi ils croyaient risque d'être rapidement remis en question, car les futurs occupants ne semblent pas avoir été choisis au hasard...

Le loup de l'Arctique subsiste sur les grandes îles de l'océan Arctique. Leurs activités hivernales, qui ont souvent lieu dans une nuit presque totale, restent secrètes. Le froid ambiant a empêché la domestication de leur territoire par l'homme et donc leur persécution. Contrairement à beaucoup d'autres sous-espèces, le loup de l'Arctique n'est pas menacé. A l’inverse des Loups du sud qui ont souffert de la civilisation, on pense que le canis lupus arctos continue de parcourir 95% de son aire de répartition d’origine. L’observation rapprochée du loup de l'Arctique a fourni l'exemple de bien des comportements jusqu'alors inconnus. Le loup de l'Arctique vit dans une zone où les proies sont rares : il lui faut donc un territoire vaste, de plus de 2 600 kM2 dans bien des cas. La densité des populations est donc faible sur les 6 millions de kM2 de la zone concernée. Sur les îles de la Reine-Élisabeth, situées au-delà de 740 de latitude, vivent environ deux cents loups, tandis que, dans la partie méridionale de l'Arctique, y compris dans certaines zones de l'île de Baffin, les effectifs sont estimés à environ trois mille deux cents animaux. Un peu de neige tombe sur les terres désertiques du haut Arctique, en quantité suffisante pour faire pousser de l'herbe qui nourrira quelques espèces, futures proies du loup: caribous et petits troupeaux de bœufs musqués, lièvres de l'Arctique, lemmings et quelques oiseaux. La cohésion sociale et l'entraînement aux techniques de survie sont particulièrement manifestes chez ce loup. ( extrait d'un reportage ~ source internet )